
Idris Lahore, grand voyageur, peintre, philosophe,
médecin, poète et fondateur de la Libre Université du Samadeva, a créé en
collaboration avec Ennea Tess Griffith et Emma Thyloch le Yoga de Samara (Yoga
Derviche ou Euphonie Gestuelle du Samadeva). Il est l’initiateur et le médiateur des 9 branches du Samadeva notamment la médecine,
la philosophie, le savoir vivre et l’art du bien-être et de la santé des
derviches Hakim du Kafiristan (Hakim signifiant médecin, aidant, guérisseur. Leur
origine remonterait à plus de 4000 ans).
Idris Lahore définit l'Euphonie Gestuelle non
seulement comme une méthode psychocorporelle de bien-être et de santé, mais aussi
comme un art de vivre, une philosophie du calme et de l’harmonie : « C’est la recherche de la prise de
conscience du corps comme moyen d’entrer en relation consciente avec le
psychisme (émotions, pensées), ouvrant ainsi une voie d’accès à la connaissance
de soi, du divin en soi. Cette prise de conscience, qui s’effectue toujours sur
la base de l’affinement de la sensation et de la perception du corps, vise à
réharmoniser le corps physique et le psychisme, pour permettre à l’homme de
redécouvrir en lui une vitalité et une créativité nouvelles ».
“Sama”, terme d’origine persane utilisé par
les derviches de l’Inde, signifie : “l’écoute” ; “deva” signifie : “la
conscience”. Idris Lahore explique : “A
travers les mouvements, on se connecte à son corps et à ce qu’il y a de plus
profond en soi, sa propre essence.”
Les derviches
Hakim Sarman formaient une confrérie qui se retrouvait dans un mystérieux
monastère dans l’ancien Kâfiristân ou ils étaient formés à la science et à
l’art des mouvements et de la danse ainsi qu’a ceux de la médecine. Chaque
série de mouvements à une action sur la santé physique et l’équilibre
psychique. Les derviches n’aspiraient pas seulement à la santé mais également à
la réalisation divine. Selon eux il ne suffit pas d’appliquer des exercices
pour atteindre ce à quoi ils aspirent mais il est aussi nécessaire d’incarner
une éthique celle de la noblesse, de la compassion, du pardon de la vérité et
de la générosité : l’enseignement secret transmis par les sages Sarman. Il
s’agit non seulement d’un savoir et d’un savoir faire mais d’une sagesse que ne
peuvent découvrir que ceux qui se rendent auprès de ces Maîtres à qui ces
enseignements ont été transmis de maître à élève depuis la nuit des temps. Ces
mouvements étaient traditionnellement représentés devant les membres de la
confrérie des derviches Hakim du Kâfiristân là ou les influences culturelles et
religieuses de l’islam ce sont mêlés à celles du bouddhisme et de l’indouisme
en tant que forme d’art traditionnel, ces danses appartenaient au patrimoine
social et culturel de ces régions montagneuses ou elles étaient considérées
comme des activités spirituelles avec des pouvoirs thérapeutiques particuliers.
Tout au cours du spectacle nous assistons à l’intégration naturelle de ces danses au danseur qui deviennent alors
les instruments de la manifestation des forces les plus élevées qu’ils
invoquent.
Le Samadeva
Chorégraphique
ou l’art des
mouvements et danses sacrées des derviches